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Co-construction & recherche

Paysage
Atelier n°1 : Le droit d’habiter

De quelle manière doit-on habiter dans le nouveau village de Miquelon ?

Ce premier atelier consiste à construire une discussion autour de l’installation sur un nouveau site et ses enjeux. L’introduction de cet échange c’est faite autour de la survie au XXIe. Nous ne survivons pas de la même manière de nos jours, au regard d’un certain confort qui est devenu la norme. Ce déplacement est provoqué par un aléa, il ne correspond donc pas à un choix. Il était nécessaire de comprendre, ce qui entraîne ce départ contraint et qui provoque une remise en question du droit du sol. Par cette thématique, nous avons aussi eu l’occasion d’aborder une des problématiques principales du village actuel : l’accès à la propriété. Le village actuel contient 50% de résidences secondaires et abandonnées qui, couplées à la restriction constructive, entraînent un manque de logements. Nous avons donc interrogé l’installation d’une nouvelle forme d’urbanisme qui était à débattre.

Atelier

Sommaire

Synthèses

Marianne
  • Une première surprise : les discussions commencent dès la présentation de nos intentions. Le déplacement est un terme rejeté directement. On ne parle pas de déplacement, mais d’extension, ou encore de relocalisation. Nous avons donc pris un petit peu plus de temps et cherché les arguments pour convaincre la population de nos intentions.

  • “Une mutation progressive du village” est l’expression qui conviendrait mieux pour l’ensemble du groupe.

  • La question du prix et des moyens techniques est sortie directement, on sent un grand pragmatisme dans leurs besoins.

  • Le déplacement est aussi remis en question à cause de l’aspect technique. Le pont est-il assez robuste pour supporter le poids du camion avec la maison dessus ? On ressent beaucoup d’interrogations et cette manière de procéder leur semble irréalisable, dans un premier temps.

Ensuite, on est passé au volet territorial avec les différentes hypothèses :

  • L’énergie est un point essentiel et l’élément nécessaire à la survie, d’après eux. La question de la résidence secondaire et la résidence principale a vite été abordée par le fait que ce n’était pas les mêmes besoins.

  • L’autonomie énergétique n’est pas viable selon eux pour une résidence principale. Il y a eu l’évocation de la pompe à chaleur.

Pour la question de la parcelle, les points ont été abordés de la manière suivante :

  • La maison doit faire au minimum 160 m2 avec un terrain de 800 m2.

  • Le terrain ne doit pas être excessif, mais conséquent pour faire un jardin, c’est traditionnel

La partie ludique de l’atelier s’est très bien déroulée, avec une participation active des habitants qui ont compris l’ensemble des étapes : le jeu était donc clair.

  • Le réflexe de construire à neuf était assez présent, le déplacement est choisi pour des bâtiments spécifiques liés à une attache sentimentale et une considération d’un patrimoine : Bibliothèque, Musée, etc.

  • Je remarque une prise de conscience de certains participants de l’échelle du projet, des structures à déplacer, grâce à la carte. Manipulation appréciée des pièces pour permettre un positionnement des structures.

Quentin
  • 6 personnes présentes

  • Début de l’atelier avec beaucoup de discussion sur le fond. Le mot déplacement est très peu accepté de prime abord par les habitants. Pourtant, sur cette thématique, le reste de l’atelier a montré un certain engouement avec le fait de déplacer les infrastructures.

  • Débat sur les parcelles historiques vraiment désuet aujourd’hui. Remarque intéressante d’un habitant qui exprimait que la taille historique de son terrain n’était pas adaptée (2 500 m2) alors qu’elle n’utilise qu’une petite partie.

  • L’échange s’est ensuite porté sur tout de même la taille des parcelles qui doit pouvoir permettre un espace de jardinage, relatif à l’isolement et à l’autonomie.

  • La relation au sol a beaucoup été discutée. Avec une logique historique de “pose de la maison sur le terrain”. Un exemple a largement été expliqué :

  1. On creuse jusqu’à ce que l’on voie l’eau,

  2. Une fois l’eau de la nappe visible, on rebouche avec de la terre

  3. Puis on construit les fondations et la cave …

  • Cette relation à la nappe a même été développée avec les techniques de “puisard” qui permet de voir où est la nappe par rapport au sol de la maison.

  • Pour la construction des maisons, on évoque ensemble la nécessité de réglementer la construction, notamment l’interdiction des caves. La trop grande liberté a pour conséquences d’avoir les problématiques actuelles. Un règlement type PLU serait donc approprié ? La question est posée.

Atelier

Conclusion

Le premier atelier nous a satisfait, le nombre assez restreint de présences a permis une participation active et la répartition équilibrée du temps d’expression de chacun.

On sent un grand pragmatisme dans les réflexions et la manière de penser des habitants. Le concept de déplacement a été dans un premier temps refusé puis après argumentation plus acceptée voir projeté. Les différentes hypothèses ont été travaillées de façon coopératives et une contribution des habitants a été faite pour certaines hypothèses (parcelle, zoning, etc.).

La partie interactive avec le jeu a également été réussite et a répondu à nos attentes. Les règles ont été comprises par toute et les priorités ont été choisies : l’électricité, l’eau et le centre médical, fonction primaire, commodité de survie pour le village. Un besoin de réglementation au niveau de la construction s’est fait sentir, un accompagnement à créer ?